Crystal car wash

Part 2

Victoire ternie par l'agacement et la perte de temps que peuvent engendrer certaine personne. J'ai été payé cette après midi après trois aller-retour, plusieurs coups de fil, de la paperasserie à remplir... J'attendais que ma paye tombe quand je reçois un coup de téléphone ce matin de mon employeur bien aimé. Hey Simon, c'est Crystal Car wash à l'appareil, tu veux te faire de l'argent aujourd'hui?
Heu..... I don't understand what you meant.
J'attends encore mon salaire et vous me demander si je veux travailler aujourd'hui.
Bref, je leur fais savoir que je ne veux plus travailler pour eux, le ton monte...
Le gérant me dit qu'il y a une erreur dans un des numéros pour les impôts et que le paiement n'est pas possible. On peut régler ça au téléphone, dites-moi quelle est l'erreur et je vous redonne le numéro. Il me dit qu'il ne sait pas bien...J'insiste de nouveau pour être payé... Il finit par me dire que si je veux être payé ce sera cash in hand (au black) et qu'il faut que je passe au Car wash, il raccroche. Je me suis déplacé, il m'a donné une enveloppe discrètement sans décrocher un mot. Rien de grave dans tout ça, une entreprise comme il peut y en avoir partout. Les français quelle bande de râleur, jamais contents.

 

Part 1

Vous avez été nombreux à réclamer la suite de l'histoire, j'attendais qu'il y ait du croustillant. En préambule je dirais qu'il est compliqué pour nous de trouver un travail dans notre branche respective, notre visa limité à 6 mois de travail n'incite pas les entreprises à nous employer.

    

Je me rabats sur les "petits boulots".
Car washer (laveur de voitures), pourquoi pas.
Travailler en équipe, rencontrer des gens venus de différents horizons. Des collègues d'Inde, du Bangladesh, et de Chine, je travaille mon accent anglais international. Beaucoup d'étudiants viennent arrondir leur fin de mois, car ce travail a le mérite d'être très très très flexible. J'ai vite fais  le tour des points positifs.

Ça fonctionne comme une chaîne de montage avec trois postes, le but étant de laver la voiture le plus rapidement possible pour que le client qui boit son café au bar climatisé ne s'impatiente pas trop.
On commence par un coup d'aspirateur pour enlever le sable, les frites, les rognures d'ongles, j'en passe.
Deux personnes par voiture avec chacun son côté et on se retrouve dans le coffre. Ce n'est pas le poste le plus dur même si on passe notre temps plié en deux. Le poste le plus difficile sans aucun doute, le lavage,  toujours plié en deux dans les vapeurs de produits de nettoyages, l'odeur d'essences des grosses cylindrées moteur allumé. Nous passons ensuite un coup de karcher, ensuite on brique, on dégraisse, on nettoie bien entre les jantes. Le dernier poste est beaucoup plus "cool", à l'ombre, les mouvements sont plus lents, c'est d'ailleurs là que gravite les manager. Petit coup de peau de chamois, on poliche si le client a demandé la totale.
Petite anecdote en passant, l'un des manager n'a pas freiné à temps en déplaçant une voiture, résultat 2 voitures neuves embouties, oups on ne le reverra plus. 
J'ai donc fait 2 jours dans cette brillante entreprise familiale, 11 heures de travail pour 16 heures de présence, seules les heures de travail sont rémunérées (ce qui n'est pas légal). les heures d'attente se faisant dans une petite cabane en plein soleil, assis sur des bancs en bois en attendant le client. Nous sommes tous là abrutis par la chaleur pouvant à peine parler, on nous appelle, on se lève pour pointer et c'est reparti...

Cette expérience aura le mérite de me rendre plus humble, je me sens un peu nanti car j'ai le temps de chercher autre chose de plus "valorisant".
Je vous laisse je vais de ce pas essayer d'être payé. 

Simon, pour Sydney news.